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Le pouvoir de l’intelligence émotionnelle

PUBLIÉ LE : 4 mai 2021

Catégorie(s) : Vu sur le web Thématique(s) : Bien-être, Émotions
Savoir reconnaître et gérer les émotions pour mieux vivre avec les autres et avec soi-même.
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Chaque émotion a une raison d’être et restera inscrite en nous jusqu’à ce qu’on la comprenne. Les émotions résultent avant tout des interprétations que nous faisons des événements, plutôt que des événements eux-mêmes. L’intelligence émotionnelle est une clé pour mieux vivre avec les autres et avec soi-même, c’est une véritable compétence pour nous permettre de comprendre et de gérer nos peurs, nos angoisses, nos colères et par conséquent notre réussite sociale dans la vie au quotidien.

Qu’est-ce qu’une émotion ?

Pour bien comprendre ce qu’est l’intelligence émotionnelle, il faut d’abord commencer par comprendre de quoi se compose une émotion. L’émotion est déclenchée par quelque chose. Il s’agit de la rencontre entre une personne et une situation.  C’est la façon dont nous évaluons la situation qui déclenche telle ou telle émotion. L’émotion se manifeste au travers de 5 composantes : les sensations physiques, les comportements, les pensées, la physiologie et l’expérience subjective.

Si l’on prend l’exemple de la peur :

  • Les sensations physiques : le corps et la voix qui tremble

  • Les comportements : la fuite ou la protection

  • Les pensées : elles cherchent des éléments qui confirme qu’il y a danger et de quelle nature est ce danger

  • La physiologie : l’accélération du rythme respiratoire et cardiaque

  • L’expérience subjective : elle permet de mettre des mots sur sa peur, de l’exprimer

Les émotions nous aident à savoir si l’expérience que l’on vit est agréable ou désagréable, sécure ou dangereuse, pour s’orienter dans nos comportements et nos choix immédiats ; c’est donc une réaction naturelle et utile face à une situation inattendue.

Qu’est-ce que l’intelligence émotionnelle ?

Le terme « intelligence émotionnelle » a été introduit pour la première fois en 1990 par Peter Salovey et John Meyer, deux universitaires américains, spécialistes en psychologie. Ils définissent l’intelligence émotionnelle comme étant « la capacité à percevoir l’émotion, à intégrer pour faciliter la pensée, à comprendre les émotions et à les maîtriser afin de favoriser l’épanouissement personnel ». Les émotions font partie intégrante de notre bien-être, l’intelligence émotionnelle a donc pour objectif de l’accroître et par conséquent d’augmenter nos performances. Il faut réussir à transformer la faiblesse que peut procurer une émotion en une force, un allié au quotidien. D’après le modèle de performance de Mayer et Salovey, l’intelligence émotionnelle peut se définir en 4 compétences :

  • Capacité à percevoir, identifier et exprimer les émotions chez soi et chez les autres : il s’agit là de ne pas rejeter ses émotions mais au contraire de les accueillir, de prendre conscience de ce qui se passe en nous, de ce que notre corps nous dit afin d’arriver à mettre des mots dessus.

  • Capacité à comprendre et analyser les émotions : pour cela il faut restituer l’émotion dans son contexte et découvrir quel est son déclencheur.  Il faut également comprendre que les émotions évoluent au cours du temps, elles peuvent devenir de plus en plus intenses si on les laisse perdurer.

  • Capacité à utiliser les émotions pour faciliter sa performance : cette compétence consiste à faire de l’émotion un allié. Elle permet d’activer volontairement une émotion afin de faciliter une tâche ou d’accroître un impact désiré, comme par exemple prendre toute l’énergie qui se dégage d’une émotion négative comme la colère et l’utiliser pour faire une action bénéfique qui demande de l’énergie comme le sport. Cette capacité sert à cultiver l’envie, l’entrain, relever de nouveaux défis.

  • Capacité à réguler les émotions afin de développer le bien-être : cela permet de modifier la durée ou l’intensité d’une émotion. Il existe pour cela plusieurs solutions comme avoir une action sur l’élément déclencheur de l’émotion, ne pas ruminer ou encore porter son attention délibérément sur autre chose. Il est aussi important d’évaluer la situation : est-ce vraiment si grave ? Il faut positiver, relativiser ! On peut aussi jouer sur les effets physiologiques, ralentir sa respiration pour se détendre et se calmer par exemple.

La place de l’intelligence émotionnelle dans le monde du travail

Plus qu’une simple question de bien-être personnel, savoir écouter ses émotions est devenu un atout indispensable pour se démarquer sur le marché de l’emploi. L’intelligence émotionnelle est désormais considérée comme une compétence phare de demain. Selon le Forum économique mondial (The Future of Jobs Report 2018), elle sera l’une des dix compétences les plus importantes en 2022. D’un point de vue individuel, apprendre à gérer ses émotions permet de mieux vivre son quotidien en améliorant la gestion du stress, la créativité, l’attention, la résolution de problèmes ou encore l’audace. Globalement, cela permet d’améliorer la confiance en soi. Collectivement, une bonne intelligence émotionnelle est aussi un atout de taille. Elle aide à entretenir des relations plus saines et sereines avec ses collègues, notamment grâce à l’empathie qui permet de se mettre à la place de l’autre. Ainsi, elle facilite grandement la communication, la cohésion et la bonne ambiance et aide à désamorcer les tensions, en ouvrant le champ à des débats constructifs. Elle permet un environnement de travail respectueux.

L’intelligence émotionnelle est une qualité d’autant plus indispensable pour un manager. C’est ce qu’on appelle le leadership conscient. Le leadership conscient reprend le concept de la pleine conscience en l’adaptant au management en entreprise. Lors d’une conférence du Desjardins Lab en 2018, Stéphane Leblanc, fondateur et président du Centre international de leadership conscient, a défini le leadership conscient comme étant « un nouveau paradigme de leadership qui vise le bien commun plutôt que les intérêts personnels […] guidé par une vision et propulsé par des valeurs qui visent le bien-être de toutes les parties prenantes autant que le succès de l’organisation ». Le leader conscient doit être capable de gérer à la fois ses propres émotions et celles des autres. Il doit également comprendre les besoins à combler pour ensuite utiliser et réguler ses émotions afin d’atteindre un objectif clairement défini. Il doit aussi être capable de faire preuve d’empathie, en se mettant au service des autres et en diffusant de la bienveillance et de la reconnaissance. Ce leader motive, rassure, inspire la confiance.

Améliorer son intelligence émotionnelle

Même si l’intelligence émotionnelle est innée chez certaines personnes, pas de panique elle peut aussi s’apprendre et s’améliorer à n’importe quel moment de votre vie. Il existe 4 étapes qui permettent d’accroître son quotient émotionnel :

  1. Obtenir des feedbacks : cette première étape consiste à essayer de comprendre ce que vit son entourage (personnel ou professionnel) en le questionnant sur leurs émotions, leurs ressentis face à une situation. Comment te sens-tu ? Comment vis-tu notre collaboration ? Que penses-tu de cela ? Rencontres-tu des difficultés ? etc…

  1. Verbaliser les besoins : cette étape permet d’apprendre à énoncer ses propres besoins et de comprendre les besoins de son entourage. En se questionnant ou en questionnant l’autre, l’objectif est de comprendre le besoin qui se cache derrière l’émotion. Est-ce que je suis en colère car j’ai besoin de soutien ? Si vous n’êtes pas habitué.e à questionner vos émotions, contentez-vous de relier votre ressenti avec les émotions de base : colère, tristesse, joie… Vous apprendrez progressivement à affiner votre ressenti, et pourrez ainsi le communiquer à votre interlocuteur.

  1. Ne pas se laisser manipuler par ses émotions : face à une situation ou une personne, nous ne portons jamais un regard neutre. Les émotions sont des filtres de la réalité. Lorsque nous ressentons une émotion positive, nous avons tendance à tout voir de façon favorable, et inversement pour une émotion négative nous ne voyons que les défauts et les mauvais côtés. Il est donc important d’arriver à prendre du recul sur ses émotions.

  1. Prendre la pleine responsabilité de son émotion : exprimer ses besoins et ses émotions est certes fondamental dans le développement de l’intelligence émotionnelle, mais il est important de garder en tête que les autres ne sont pas forcément dans le même état d’esprit que nous. Si la personne en face ne veut pas ou ne peut pas répondre favorablement à notre  besoin, il faut apprendre à répondre à notre besoin nous-même ou encore à aller au-delà de notre besoin.

Sharers, dans le même thème découvrez également notre article sur l’hypersensibilité et sa force au quotidien !

LB

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