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Les causes de l’obésité ? Une cascade de facteurs !

PUBLIÉ LE : 17 mai 2017

Catégorie(s) : Revue scientifique Thématique(s) : Conduite à risque et accidents
Cécilia Samieri, épidémiologiste, partage son point de vue sur ce trouble de la santé.
Etude i-Share - image glace

A l’occasion de la journée européenne de l’obésité, qui aura lieu dans deux jours, Cécilia Samieri, épidémiologiste au sein de l’équipe i-Share, partage son point de vue sur ce trouble de la santé, et plus précisément au sein des jeunes adultes.

Causes, informations et lutte de la maladie sont les différents thèmes abordés dans cet article.

Pouvez-vous vous présenter : qui vous êtes et en quoi consiste votre métier ?

Je suis chercheuse en épidémiologie au centre de recherche Inserm Bordeaux Population Health  à l’université de Bordeaux.

Mon travail consiste à explorer les facteurs de risque des maladies, et notamment la nutrition et l’obésité qui sont des facteurs essentiels de la santé.

J’essaie de comprendre dans quelle mesure la nutrition et la corpulence peuvent augmenter ou au contraire réduire le risque de développer certaines maladies au sein d’une population.

L’alimentation, l’activité physique et la corpulence sont les trois principaux facteurs d’intérêt dans mes recherches car ils sont liés à l’état nutritionnel.

Pour vous, quelles sont, dans les grandes lignes, les principales causes de l’obésité chez les jeunes, en particularité chez les étudiants ?

Chez les jeunes adultes, ou même de manière générale, il y a deux grands types de causes à l’obésité : les causes génétiques liées à l’hérédité et les causes environnementales.

Ces dernières sont les principales responsables de l’épidémie d’obésité qui a touché progressivement les Etats Unis, les autres pays occidentaux et maintenant certains pays en développement.

Elles sont liées à un changement des modes de vie, avec une diminution de l’activité physique et l’apparition de la sédentarité, et l’adoption d’une alimentation plus énergétique, riche en sucres et en graisses et pauvre en légumes et fibres ; on parle de « transition nutritionnelle ».

Les étudiants, qui subissent des changements importants de mode de vie, pourraient être particulièrement vulnérables : ils font moins d’activité physique et adoptent parfois volontiers une alimentation moins saine que les actifs, de type « junk food », c’est-à-dire plus riche en sucres et en graisses.

Le temps passé devant les écrans augmente la sédentarité et fait aussi potentiellement de gros dégâts.

À cause de ces nouvelles technologies, les loisirs se sédentarisent de plus en plus.

Au sein de l’équipe de recherche, on pense aussi que d’autres facteurs très spécifiques de la population étudiante comme le fait de partir de chez ses parents, d’habiter en colocation, de faire la fête (l’alcool contient de nombreuses calories !), pourraient également être des facteurs de risque de surpoids et d’obésité.

Ces derniers seront bientôt étudiés avec i-Share, ce qui permettra de décrypter la cascade de facteurs associés au risque de développer un surpoids.

A partir de quel moment peut-on parler d’obésité ?

Les problèmes de poids deviennent inquiétants à partir d’un certain IMC (ndrl : Indice de Masse Corporelle, une grandeur permettant de calculer le rapport entre la taille et le poids d’une personne*).

Entre 18 et 25, l’IMC est dit « normal ».En dessous de 18, on parle de sous-nutrition. Au-dessus de 25, l’individu est en surpoids. Enfin, si l’indice dépasse 30, on entre dans l’obésité proprement dite.

C’est tout de même un indice qu’il faut prendre avec précaution, par exemple, il ne s’applique pas aux sportifs de haut niveau dont le rapport muscles-graisse est complétement différent.

Pour finir, quels conseils pourriez-vous donner afin de lutter contre cette maladie ?

Les premiers conseils sont évidemment très généraux et cadrent avec les recommandations du programme national nutrition santé.

On doit aussi équilibrer son alimentation (5 fruits et légumes par jour, des féculents à chaque repas et une source de protéines animales [viande, poisson ou œufs] une à deux fois par jour), éviter de manger trop gras, trop salé, trop sucré (notamment les sodas et autres boissons sucrées).

Il faut ensuite se réadapter à l’effort, pratiquer une activité physique régulière, se bouger tout simplement.

L’important, c’est de réactiver le goût du mouvement.

Par exemple, sortir, faire de la marche rapide au minimum trente minutes par jour est quelque chose de très important.

FP

*La formule utilisée pour calculer cet indice est : IMC = Poids / Taille²

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