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i-Share permet aussi d’étudier le bien-être des étudiants

PUBLIÉ LE : 7 juin 2017

Catégorie(s) : Revue scientifique Thématique(s) : Santé mentale
Sylvana Côté, chercheuse en psychopathologie développementale, nous en dit plus.
étude i-Share bien-être

A l’occasion de la journée mondiale du bien-être, qui aura lieu ce 11 juin, Sylvana Côté, chercheuse en psychopathologie développementale qui a récemment rejoint l’équipe i-Share, donne son avis sur l’intérêt d’une étude comme i-Share pour le bien-être des étudiants. Un bien-être abordé dans cet article au niveau psychologique et mentale.

Pouvez-vous vous présenter : qui êtes-vous et en quoi consiste votre métier ?

« Je suis chercheuse au centre de recherche Inserm U1219 Bordeaux Population Health à l’université de Bordeaux.

Je détiens la Chaire IdEx* en psychopathologie développementale.

Je suis également professeure agrégée au Département de médecine sociale et préventive de l’École de santé publique de l’Université de Montréal.

Je fais des études qui portent sur les facteurs de risque et de protection pour le développement de psychopathologies au cours de l’enfance, de l’adolescence et de l’âge adulte.

Je m’intéresse particulièrement aux stratégies que l’on peut mettre en place pour prévenir la survenue de difficultés développementales chez les personnes qui grandissent dans des environnements défavorables. »

Pour vous, pourquoi i-Share s’intéresse au bien-être des étudiants, qu’il soit mental ou physique ?

« Santé mentale et santé physique sont liées et sont aussi importantes l’une que l’autre.

Tout le monde a des excentricités, des mauvaises habitudes, des traits de personnalité qui peuvent sembler étranges ou sombres.

C’est tout à fait normal et ça fait partie du fait que chacun est unique, intéressant, et beau dans son imperfection.

Lorsqu’on vit un stress ou des défis personnels qui sont au delà de ce que l’on est habitué à supporter, ces excentricités ou mauvaises habitudes peuvent devenir envahissantes.

Elles peuvent prendre de plus en plus de place dans notre vie et dans nos pensées.

On peut se mettre à manger, boire, fumer, utiliser des écrans de façon excessive.

On peut avoir des pensées qui deviennent envahissantes, parfois des idées noires ou répétitives.

Ça aussi c’est assez fréquent en période de stress ou de transition.

Là où ça pose vraiment problème, c’est lorsque l’on est envahi au point où on se retire socialement ou encore lorsqu’on n’arrive plus à faire ce que l’on doit faire (ex : étudier, travailler, manger, dormir,etc.).

Etre étudiant signifie plusieurs choses :

  • on entre dans une période de transition avec un nouveau degré d’autonomie,
  • on vit loin de sa famille,
  • on apprend de nouvelles méthodes de travail…

Tout cela peut être très stressant !

Et c’est à ce moment-là que certains s’en sortent mieux que d’autres pour faire face à ce stress.

L’étude i-Share veut comprendre comment les étudiants vivent cette période très spéciale de leur vie et les facteurs qui font que les événements deviennent trop stressants ou, au contraire, permettent de bien s’en sortir.

Est-ce la charge de travail dans le programme d’études ou le degré de difficulté ?

Est-ce relié aux relations amoureuses ou d’amitié, à des difficultés financières ?

Le manque de soutien des parents, des amis ?

L’étudiant ressent-il des sentiments de solitude immense ou de peur ?

Le vécu de l’étudiant est souvent relié à qui il est du point de vue de son histoire personnelle, et c’est pourquoi i-Share étudie aussi ces aspects.

Et identifier tout cela est extrêmement important car la période étudiante est déterminante pour réussir ses examens bien sûr mais aussi pour acquérir les outils personnels, les stratégies, qui permettent d’être bien dans sa vie d’étudiant et sur le long terme. »

Concrètement, en quoi cela va être utile ?

« Un des buts de i-Share est de comprendre comment les étudiants fonctionnent, quels sont leurs besoins, leurs problèmes et les facteurs qui vont les aider à les résoudre.

C’est donc très important d’y participer !

Cela permettra d’identifier ces besoins et les problèmes que peuvent engranger les étudiants, car il est indéniable que chaque personne a des problèmes différents.

Pour bien comprendre les difficultés, les défis et les forces des étudiants, il faut que de nombreux étudiants viennent exprimer leur situation.

Plus vous vous sentez différent ou plus vous vivez des choses difficiles, plus c’est important que vous nous expliquiez ce que vous vivez.

C’est comme ça qu’une étude comme i-Share permettra une meilleure compréhension de ces questions très importantes et pourra ainsi modifier et améliorer le bien-être des étudiants.

Est-il besoin de rappeler que ce que les étudiants rapportent dans le cadre d’une étude scientifique comme i-Share est strictement confidentiel ?

Donc pas d’hésitation : participez pour vous mais aussi pour le bien de tous ! »

Concentrons-nous, par exemple, sur l’anxiété ou le stress qui sont très présents chez les jeunes adultes, quelles peuvent en être les conséquences à long terme ?

« Si on prend la période étudiante comme étant la fin de l’adolescence, alors c’est une période faite de nombreux changements transitoires et d’adaptations.

Il faut donc prendre cette période universitaire comme une étape de la vie.

De plus, le cerveau continue sa maturation jusqu’au milieu de la vingtaine environ.

Les changements neurologiques qui ont lieu jusqu’à l’âge de 25 ans sont ainsi associés avec ce qui est vécu lors de la période étudiante.

Beaucoup se demandent comment ils vont faire pour faire face à leur anxiété ou à leur stress.

Ils doivent profiter de ces expériences, difficiles sur le moment, pour plus tard.

Ce sont des expériences qui permettent de développer des habiletés pour gérer le stress et en ressortir plus fort.

Souvent, il faut de l’aide extérieure pour acquérir de tels outils.

Ce peut être de demander conseil à une personne de confiance, aller voir un professionnel de santé, débuter la pratique d’activités bonnes pour la santé psychique comme l’exercice physique, la relaxation ou la lecture.

Une chose est certaine, lorsqu’on se sent vraiment mal, il n’y a pas de raison d’attendre pour aller chercher de l’aide.

Il y a de bonnes ressources professionnelles à l’université qui offrent des services en toute confidentialité.

Il ne faut pas hésiter à contacter par exemple l’Espace Santé Etudiants pour avoir de l’aide si on en ressent le besoin. »

FP

*Initiative d’excellence

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