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Catégorie(s) : Vu sur le web Thématique(s) : Infections Sexuellement Transmissibles
L’application qui sensibilise les jeunes adultes aux IST.
QiSS

Début mai, l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, le Centre Gratuit d’Information de Dépistage et de Diagnostic (CeGIDD) et le Laboratoire Janssen de l’hôpital Saint-Antoine AP-HP ont lancé l’application QiSS*.

Une application qui est là pour sensibiliser, informer et évaluer les connaissances des 15-25 ans sur les infections sexuellement transmissibles (IST), sous forme d’un jeu.

Dans le cadre de i-Share, une étude sur les infections à Chlamydia a déjà commencé avec la mise en place du projet i-Predict, promu par l’AP-HP et coordonnée par Elisabeth Delarocque-Astagneau du pôle infection de i-Share.

En France, en particulier chez les jeunes, le niveau de connaissance concernant les IST est insuffisant et les idées fausses sur le VIH sont encore largement répandues.

Il fallait donc que cette application parle à cette population au sein de laquelle il faut lutter contre la méconnaissance, le déni ou bien l’insouciance face à ces maladies.

Développée pour les appareils sous Android et iOS, l’application, gratuite, permet par exemple une auto-évaluation de l’utilisateur avant son arrivé dans les CeGIDD. Il sera ensuite plus facile pour les médecins d’aborder les points les plus pertinents.

Comment ça marche ?

Avec un univers inspiré du « street art », QiSS aborde 11 thèmes autour de la sexualité tels que : « J’ai peur d’avoir attrapé le VIH », « Je ne sais pas ce qu’est une pratique sexuelle à risque », « Mon partenaire me dit qu’il a une IST ».

Chaque thème est symbolisé par une illustration et décliné sous la forme d’un quizz de quatre à cinq questions.

Il faut compter entre deux et quatre minutes pour répondre à chaque quizz.

A la fin de ce dernier, « l’utilisateur peut découvrir son score, consulter de plus amples informations concernant le thème choisi, explorer la carte des centres de dépistage ou être orienté vers le site de Sida Info Services ».

Une application qui répond donc à une triple mission :

  • informer,
  • expliquer et
  • permettre une évaluation des connaissances sur les infections sexuellement transmissibles.

Et côté i-Share ?

L’étude i-Predict permettra également d’évaluer les connaissances sur les IST, en se focalisant sur l’infection à Chlamydia.

La raison de ce focus c’est l’augmentation des infections sexuellement transmissibles chez les jeunes adultes.

Des jeunes chez qui l’infection à Chlamydia est la plus répandue des IST dues à des bactéries, et spécialement chez les femmes âgées de 18 à 24 ans.

« Cette augmentation pourrait être liée à des changements de pratiques, comme par exemple la baisse de l’utilisation du préservatif » déclare Jeanne Tamarelle, doctorante en épidémiologie  travaillant sur ce projet.

« C’est donc quelque chose que nous allons pouvoir étudier grâce à i-Predict puisque nous collectons également des informations sur les pratiques sexuelles. »

Pourquoi i-Predict ?

Pour faire reculer ces IST, les scientifiques qui travaillent dans ce domaine disposent de plusieurs outils :

  • la prise de conscience par divers moyens (dont les applis type QiSS),
  • la communication par les professionnels de santé,
  • les politiques publiques, mais aussi
  • le dépistage.

« L’objectif scientifique d’i-Predict c’est d’évaluer l’efficacité du dépistage des infections à Chlamydia, afin de déterminer s’il faut ou non mettre en place un dépistage plus large et plus systématique de cette infection (par exemple une fois par an chez les jeunes femmes de 18 à 24 ans). Car avant de lancer de nouvelles stratégies de contrôle des IST, il faut évaluer scientifiquement l’impact que celles-ci peuvent avoir »

ajoute Jeanne Tamarelle.

Un dépistage systématique qui permettrait d’éviter les cas d’infections génitales hautes (IGH), principale conséquence d’une infection à Chlamydia et à l’origine, plus tard, de troubles de la fertilité.

« Je tiens enfin à préciser qu’i-Predict est une étude clinique, nous n’avons pas vocation à faire de la prévention. Il s’agit bien de faire de la recherche, c’est-à-dire d’évaluer en amont l’efficacité d’une stratégie de dépistage. C’est très différent d’une application comme QiSS qui fait vraiment de la prévention. »

Pour rappel, l’étude a débuté en janvier 2017.

La participation de 4000 étudiantes, de 18 à 24 ans, participant également à i-Share, et ayant déjà eu un rapport sexuel est nécessaire.

Les participantes fournissent tous les 6 mois pendant 2 ans des auto-prélèvements vaginaux qui sont testés pour Chlamydia.

Elles remplissent aussi, à la même fréquence, des questionnaires en ligne sur leurs pratiques sexuelles, leur hygiène intime et leur histoire gynécologique.

FP

* Quizz d’information en santé sexuelle

** UMR 1181 – B2PHI « Biostatistique, Biomathématique, Pharmacoépidémiologie et Maladies Infectieuses »

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