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#NonàLaPrécaritéHygiénique

PUBLIÉ LE : 25 mars 2019

Catégorie(s) : Vu sur le web Thématique(s) : Vie étudiante
La précarité hygiénique est un frein à l’insertion sociale et professionnelle.
Photo by Josefin on Unsplash etude i-Share

La précarité hygiénique qu’est-ce-que c’est ?

La précarité hygiénique désigne le fait de devoir se priver d’acheter du shampoing, du papier toilette, du savon ou encore des protections périodiques par manque de moyen.

Une étude menée par l’institut IFOP et commandée par l’association Dons Solidaires sur 10 millions de français, en situation de pauvreté, révèle que 3 millions d’entre eux se privent de produits d’hygiènes de bases.

Le renoncement aux produits hygiéniques de base est un marqueur de grande précarité́. Cette précarité n’est pas présente seulement dans les pays en voie de développement. Ce phénomène est bien présent dans les pays riches et notamment en France.

Les liens entre mauvaise hygiène et exclusion sociale

Ce sondage met en avant les conséquences directes de la précarité hygiénique sur l’estime de soi, l’insertion sociale et professionnelle des personnes concernées.

L’apparence et l’hygiène sont devenues des critères de jugement. Le malaise lié à l’apparence physique, mauvaise odeur ou vêtements sales, peut devenir un facteur d’exclusion sociale. L’étude révèle que 10 millions de personnes, dans des milieux modestes renoncent à sortir en raison de leur apparence.

La précarité hygiénique est également un facteur d’exclusion professionnelle : 15% des bénéficiaires d’associations ont déclaré ne pas s’être rendus à un entretien d’embauche à cause de leur apparence physique.

Des produits de nécessité devenus des produits de luxe

Ce type de précarité a des conséquences directes sur la dignité et l’estime de soi. Et comme souvent les femmes sont d’autant plus touchées à cause de leurs cycles menstruels.

Les travailleuses précaires, les sans-abris ou encore les étudiantes sont les premières concernées par cette précarité. Une femme doit consacrer en moyenne et par mois entre 5 et 7€ de son budget à l’achat de protections périodiques, ce qui revient à environ 80€ à l’année.

L’étude IFOP permet de mettre en avant que 8 % des françaises, soit 1,7 millions de femmes ne disposent pas suffisamment de protections hygiéniques. C’est donc 1 femme sur 3 qui ne change pas suffisamment de protection. Ces femmes ont donc recours à des moyens de fortune pour palier à ce manque. Elles confectionnent elles-mêmes leurs protections avec du papier toilette, des mouchoirs ou des journaux. Ces méthodes, inadaptées, ont des conséquences graves sur l’estime de soi de ces femmes et leur exclusion sociale.

Les impacts de cette précarité menstruelle sont nombreux sur la vie sociale et professionnelle de ces femmes et accentue leur exclusion. L’étude démontre que : 17% d’entre elles ont déjà renoncé à sortir. Concernant les jeunes filles, 1 sur 10 a déjà manqué l’école par manque de protections.

Concrètement il se passe quoi ?

Cette précarité est encore méconnue et taboue en France. Les associations cherchent à réveiller les consciences et veulent surtout des mesures concrètes de l’état. A l’étranger, des pays ont déjà commencé à initier un changement : les gouvernements Australiens et Canadiens ont instauré une TVA à 0% pour les produits périodiques.

En France, face à ce constat alarmant, les associations souhaitent que les protections hygiéniques soient remboursées par la sécurité sociale. Un premier pas a été observé en avril 2018, la Mutuelle Des Étudiants offre la possibilité à ses affiliés de rembourser les protections hygiéniques à hauteur de 25€ par an.

Le sénat a étudié en novembre 2018 les propositions des bénévoles et la ministre de la Santé, Agnès Buzyn s’est engagée à prendre des mesures qui permettraient « d’améliorer l’accessibilité des protections hygiéniques aux femmes en situations précaires d’ici la prochaine loi de finances, fin 2019 »

En attendant, différentes associations et personnalités publiques viennent en aide à ces femmes. L’association Règles Élémentaires, première association française de collecte de produits d’hygiène intime pour les femmes sans-abri et mal-logées, et bien d’autres organisent régulièrement des collectes de produits hygiéniques dans les grandes villes de France.

Sur internet, des pétitions, telle que #PaieTesRègles, réclament la gratuité des protections périodiques pour les personnes en situation de grande précarité. La newsletter féministe Les Glorieuses a lancé le mouvement #StopPrécaritéMensuelle sur les réseaux sociaux. L’objectif de cette newsletter est d’obtenir un accès libre et gratuit à des protections périodiques bio dans tous les collèges et lycées de France.

Aussi, du 1er mars au 31 avril 2019, l’opération #NonàLaPrécaritéMenstruelle s’est associée avec Always  pour faire un don de serviettes hygiéniques pour chaque paquet acheté.

CO

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